L'été 2021 restera gravé dans les mémoires comme celui des inondations dévastatrices en Europe de l'Ouest, une illustration frappante des crises transfrontalières. Des pluies torrentielles ont submergé des villes et des villages en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas, causant des pertes humaines considérables et des dommages matériels s'élevant à plus de 40 milliards d'euros. Cet événement tragique a mis en lumière, une fois de plus, la vulnérabilité des nations face aux crises transfrontalières et la nécessité impérieuse d'une coopération régionale renforcée pour prévenir et gérer de tels désastres. La réaction, bien qu'ayant montré de l'élan, a mis en exergue les fossés existants dans la coordination des interventions d'urgence.
Les **coopérations régionales** (CR), un terme clé dans le domaine de la gouvernance internationale, désignent les accords, formels ou informels, établis entre États géographiquement proches dans le but de résoudre des problèmes communs et de mutualiser les efforts face aux menaces globales. Elles peuvent prendre différentes formes, allant des simples échanges d'informations et des programmes de formation conjoints aux politiques communes en matière de sécurité, de commerce, d'environnement ou de santé. Face à la complexité croissante des défis transfrontaliers tels que le changement climatique, les pandémies, les migrations massives, la criminalité organisée et la prolifération des armes, l'importance de ces collaborations ne cesse de croître. La proximité géographique facilite la mise en oeuvre de solutions adaptées et permet une réactivité accrue en cas de crise.
Nous explorerons des exemples concrets de réussites et d'échecs, identifierons les facteurs clés de succès et proposerons des pistes pour renforcer ces collaborations à l'avenir. L'analyse portera sur des cas variés, couvrant différentes régions du monde et différents types de crises, afin de dresser un tableau complet et nuancé de la situation. Ce faisant, nous questionnerons la pertinence des actions menées et évaluerons le potentiel des mécanismes de coopération régionale pour relever les défis complexes du XXIe siècle.
Les crises transfrontalières : un défi croissant qui nécessite une approche régionale coordonnée
Les **crises transfrontalières** représentent un défi majeur pour la communauté internationale au XXIe siècle, exacerbant les tensions et les inégalités. Elles se caractérisent par leur nature complexe, leur impact multidimensionnel et leur capacité à franchir les frontières nationales, nécessitant une réponse concertée à l'échelle régionale. Ces crises ne se limitent pas aux catastrophes naturelles, elles englobent également des problématiques sanitaires, humanitaires et sécuritaires, affectant des millions de personnes à travers le monde. Une action coordonnée est essentielle pour limiter les dégâts, protéger les populations vulnérables et promouvoir la stabilité régionale.
La nature des crises transfrontalières : typologie et interdépendance des menaces
On peut classer les **crises transfrontalières** en plusieurs catégories principales, chacune présentant des défis spécifiques et nécessitant des stratégies de réponse adaptées. Les crises environnementales incluent la pollution atmosphérique et aquatique, les sécheresses prolongées, les inondations massives, la désertification et les incendies transfrontaliers qui ravagent des écosystèmes entiers et menacent la biodiversité. Les crises sanitaires, comme la pandémie de COVID-19 ou les épidémies régionales de choléra et de fièvre Ebola, se propagent rapidement à travers les frontières, mettant à rude épreuve les systèmes de santé nationaux et causant des pertes humaines considérables. La complexité est indéniable, nécessitant une expertise multidisciplinaire et une collaboration étroite entre les pays.
Les crises humanitaires, telles que les migrations forcées et les mouvements massifs de réfugiés fuyant les conflits et la persécution, exercent une pression considérable sur les pays d'accueil et nécessitent une réponse coordonnée pour assurer la protection et l'assistance des populations vulnérables. Enfin, les crises sécuritaires, comprenant le terrorisme transnational, la criminalité organisée, le trafic de drogue et les conflits régionaux, menacent la stabilité et la sécurité des États et exigent une coopération policière et militaire transfrontalière. L'enjeu est la sécurité de tous, nécessitant une approche globale et intégrée.
Il est crucial de souligner l'interdépendance de ces crises, car elles sont souvent interconnectées et peuvent s'aggraver mutuellement. Une crise sanitaire peut aggraver une crise économique en paralysant les activités commerciales, en augmentant le chômage et en entraînant une récession. De même, une crise environnementale, comme une sécheresse sévère, peut provoquer des migrations massives vers les zones urbaines, exacerbant ainsi la pression sur les ressources et les services publics et augmentant les risques de conflits sociaux. Cette interconnexion complexifie la gestion des crises et souligne la nécessité d'une approche holistique et intégrée, tenant compte des multiples dimensions des problèmes. Un exemple marquant est la crise migratoire de 2015 en Europe, déclenchée par les conflits au Moyen-Orient et exacerbée par les difficultés économiques et sociales dans les pays d'accueil.
- Crises environnementales: Pollution transfrontalière, sécheresse prolongée, inondations massives, incendies incontrôlables.
- Crises sanitaires: Pandémies globales, épidémies régionales, résistance aux antimicrobiens.
- Crises humanitaires: Migrations forcées dues aux conflits, flux massifs de réfugiés et de personnes déplacées.
- Crises sécuritaires: Terrorisme transnational, criminalité organisée, conflits frontaliers et instabilité régionale.
Les limites des approches nationales face aux crises transfrontalières et l'impératif de la coopération
Une approche exclusivement nationale se révèle souvent inefficace, voire contre-productive, pour résoudre les crises transfrontalières, car elle ignore la nature même de ces défis. La fermeture des frontières pendant la pandémie de COVID-19, par exemple, a entravé la circulation des marchandises essentielles et des personnels médicaux, perturbant les chaînes d'approvisionnement et ralentissant la reprise économique, tout en créant des tensions diplomatiques. La gestion unilatérale des ressources naturelles, comme l'eau ou les forêts, peut également entraîner des conflits entre les pays voisins et compromettre la durabilité de ces ressources à long terme. Le résultat est loin d'être optimal, et peut même exacerber les problèmes existants.
Les actions unilatérales peuvent générer des externalités négatives, aggravant la crise pour les pays voisins et entraînant une perte de confiance et des tensions diplomatiques, ce qui nuit à la stabilité régionale. Par exemple, la construction de barrages en amont d'un fleuve international peut réduire le débit d'eau en aval, affectant l'agriculture et l'approvisionnement en eau des pays situés plus bas, ce qui peut provoquer des protestations et des représailles. De telles actions peuvent déclencher des conflits et compromettre la **coopération régionale**. La prudence est de mise, et une approche concertée est essentielle.
Les frontières, en elles-mêmes, peuvent devenir des catalyseurs ou des amplificateurs de crises, car elles entravent la circulation de l'information, des biens et des personnes, rendant plus difficile la coordination des efforts de réponse. Elles peuvent également créer des zones grises où la criminalité transnationale prospère, exploitant les différences de législation et de capacités entre les pays pour mener à bien leurs activités illicites. La gestion des frontières est donc un élément clé de la prévention et de la gestion des crises transfrontalières, nécessitant une approche collaborative et une harmonisation des politiques. Le besoin de collaboration est clair et urgent.
Pourquoi une approche régionale est-elle nécessaire ? avantages et opportunités de la coopération
Une approche régionale offre de nombreux avantages dans la lutte contre les crises transfrontalières, car elle permet de mutualiser les ressources, de coordonner les efforts et de partager l'information de manière efficace. Elle permet le partage d'informations et la coordination des efforts, facilitant la détection précoce des menaces et la mise en œuvre de mesures préventives, ce qui réduit les risques et les coûts à long terme. La mutualisation des ressources, qu'il s'agisse de moyens financiers, de personnel qualifié ou d'équipements spécialisés, permet de renforcer la capacité de réponse collective et de mieux faire face aux crises. La collaboration permet une action plus efficace et une utilisation optimale des ressources disponibles.
La proximité géographique, culturelle et économique entre les États membres facilite la coopération et la mise en place de solutions adaptées aux spécificités de la région, car elle favorise la compréhension mutuelle et la confiance. Les liens étroits entre les populations, les entreprises et les administrations favorisent la confiance mutuelle et l'échange d'expériences, ce qui renforce la capacité collective à faire face aux crises. La communication est plus fluide et la réactivité plus rapide, ce qui permet une intervention plus efficace. Selon une étude de l'ONU, 42% des catastrophes naturelles touchent plusieurs pays simultanément, nécessitant une réponse coordonnée et une solidarité régionale.
Les **coopérations régionales** peuvent également développer une vision à long terme et une approche préventive face aux crises, en s'attaquant aux causes profondes des problèmes et en investissant dans la résilience des communautés. En travaillant ensemble, les États membres peuvent anticiper les risques, investir dans la résilience des infrastructures et des populations, et mettre en place des mécanismes d'alerte précoce, ce qui réduit les coûts et les impacts des crises à long terme. Une approche régionale permet également de traiter les causes profondes des crises, comme la pauvreté, l'inégalité et la dégradation de l'environnement, contribuant ainsi à une stabilité et une sécurité durables. L'objectif est de construire un futur plus sûr et plus prospère pour tous.
Le potentiel des coopérations régionales : exemples de réussites et d'échecs dans la gestion des crises
Les **coopérations régionales** ont démontré leur potentiel dans la gestion de diverses crises transfrontalières, mais leur efficacité varie considérablement en fonction du contexte politique, économique et social. Des exemples de réussites témoignent de la valeur ajoutée de la collaboration et de la capacité des États à relever des défis communs, tandis que des échecs mettent en lumière les obstacles et les défis à surmonter pour renforcer les mécanismes de coopération. L'analyse de ces expériences permet de tirer des enseignements précieux pour renforcer les **coopérations régionales** à l'avenir et améliorer leur capacité à faire face aux crises. L'expérience est une richesse, et il est essentiel de capitaliser sur les succès et de tirer les leçons des échecs.
Exemples de réussites de coopération régionale face aux crises : études de cas et bonnes pratiques
L'Union Européenne (UE) a joué un rôle crucial dans l'achat groupé de vaccins COVID-19 pour ses États membres, démontrant le pouvoir de la solidarité et de la coopération. Cette initiative a permis d'obtenir des prix plus avantageux et d'assurer un accès équitable aux vaccins pour tous les citoyens européens, protégeant ainsi la santé publique et stimulant la reprise économique. Sans cette coopération, certains pays, en particulier les plus petits, auraient eu des difficultés à obtenir suffisamment de doses pour vacciner leur population. L'union fait la force, et cet exemple illustre parfaitement les avantages de la coopération régionale.
La Commission Internationale pour la Protection du Rhin (CIPR) a mis en place un système de gestion des inondations qui a permis de réduire considérablement les risques et les dommages liés aux crues du fleuve, protégeant ainsi les populations et les infrastructures. Grâce à la coopération entre les pays riverains, des mesures de prévention ont été mises en œuvre, comme la construction de digues, la restauration des zones inondables et la mise en place d'un système d'alerte précoce, ce qui a permis de réduire les pertes économiques et les souffrances humaines. Les résultats sont tangibles, et cet exemple montre comment la coopération régionale peut améliorer la sécurité et la résilience.
L'ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est) a développé des mécanismes de **coopération régionale** pour l'accueil des réfugiés, notamment en partageant les responsabilités et en fournissant une assistance humanitaire aux populations déplacées, démontrant ainsi sa solidarité et son engagement envers la protection des droits de l'homme. Bien que des défis persistent, notamment en matière de répartition des charges et de respect des normes internationales, cette coopération a permis d'atténuer les conséquences des crises humanitaires dans la région et d'assurer une meilleure protection aux réfugiés. La solidarité est essentielle, et cet exemple montre comment la coopération régionale peut améliorer la réponse aux crises humanitaires.
Plusieurs accords de **coopération régionale** ont été mis en place pour lutter contre les incendies transfrontaliers, notamment en partageant des ressources, en organisant des formations communes et en mettant en place des systèmes d'alerte précoce, ce qui a renforcé la capacité collective à prévenir et à combattre les incendies. Ces accords ont permis de réduire le nombre et l'ampleur des incendies et de protéger les populations et les écosystèmes vulnérables, démontrant ainsi l'efficacité de la coopération dans la gestion des risques environnementaux. La prévention est la meilleure arme, et cet exemple montre comment la coopération régionale peut protéger l'environnement et la santé publique.
- L'UE et l'achat groupé de vaccins COVID-19 : accès équitable et prix avantageux.
- La CIPR et la gestion des inondations du Rhin : prévention, protection et réduction des risques.
- L'ASEAN et l'accueil des réfugiés : partage des responsabilités et assistance humanitaire.
- Accords de coopération contre les incendies transfrontaliers : partage de ressources et systèmes d'alerte.
Limites et échecs des coopérations régionales : obstacles, défis et leçons apprises
Malgré les exemples de réussites, les **coopérations régionales** se heurtent à de nombreux obstacles et défis qui limitent leur efficacité et peuvent conduire à des échecs. L'absence de coopération efficace dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, par exemple, a permis aux groupes terroristes de se développer et de déstabiliser la région, créant un vide sécuritaire et exacerbant les conflits. Les divisions politiques, les intérêts divergents et le manque de confiance entre les pays membres ont entravé la mise en place d'une stratégie commune, compromettant la sécurité régionale. Un front uni est nécessaire, mais il est souvent difficile à construire en raison des rivalités et des agendas nationaux.
La gestion difficile du fleuve Mékong illustre également les limites de la **coopération régionale**, car les tensions entre les pays riverains, notamment en raison de la construction de barrages par certains pays, ont compromis la durabilité de la ressource en eau et affecté les populations qui en dépendent. L'absence d'un cadre juridique contraignant et d'un mécanisme de résolution des conflits a exacerbé les tensions et empêché la mise en place d'une gestion équitable et durable du fleuve. L'eau, source de vie et de conflits, est un enjeu majeur de la coopération régionale.
La gestion des flux migratoires en Méditerranée a également mis en évidence les divisions au sein de l'UE, car le manque de solidarité et la difficulté à trouver des solutions communes ont conduit à des crises humanitaires et à des tensions politiques. Certains pays ont fermé leurs frontières, tandis que d'autres ont été débordés par l'afflux de migrants, créant une situation chaotique et inhumaine. Une approche concertée est indispensable, mais elle se heurte aux égoïsmes nationaux et aux préoccupations sécuritaires.
Analyse comparative : qu'est-ce qui fait la réussite d'une coopération régionale face à une crise ?
Plusieurs facteurs clés contribuent à la réussite d'une **coopération régionale** face à une crise, créant un environnement propice à la collaboration et à l'action concertée. Une volonté politique forte et un engagement des dirigeants sont indispensables pour créer un consensus et une vision commune, car ils fournissent l'impulsion nécessaire pour surmonter les obstacles et les intérêts divergents. L'existence d'institutions régionales solides et légitimes, dotées d'un pouvoir de décision et d'une capacité à faire appliquer les décisions, est également essentielle pour assurer la cohérence et l'efficacité de la coopération. Un leadership clair est un atout majeur, car il permet de coordonner les efforts et de mobiliser les ressources.
Des mécanismes de financement adéquats, permettant de mobiliser des ressources suffisantes pour mettre en œuvre les politiques et les projets de coopération, sont également cruciaux, car ils garantissent la viabilité et la durabilité des actions. Le partage d'informations et la transparence entre les États membres, favorisant la confiance mutuelle, sont indispensables pour une coopération efficace, car ils permettent de mieux comprendre les enjeux et de prendre des décisions éclairées. La transparence renforce la crédibilité et la légitimité de la coopération.
La participation de la société civile et des acteurs locaux, impliquant les populations affectées par les crises, permet de garantir que les actions de coopération répondent à leurs besoins et à leurs préoccupations, car elle apporte une expertise et une connaissance du terrain précieuses. Enfin, des mécanismes de suivi et d'évaluation, permettant de mesurer l'impact des actions et de les ajuster si nécessaire, sont essentiels pour améliorer l'efficacité des **coopérations régionales** et garantir qu'elles atteignent leurs objectifs. L'implication de tous est la clé du succès. Selon une étude de la Banque Mondiale, l'investissement dans les CR a augmenté de 15% ces cinq dernières années, signe de leur importance croissante dans la gestion des crises.
- Volonté politique forte et engagement des dirigeants : consensus et vision commune.
- Existence d'institutions régionales solides et légitimes : pouvoir de décision et capacité d'action.
- Mécanismes de financement adéquats : ressources suffisantes pour les politiques et les projets.
- Partage d'informations et transparence : confiance mutuelle et coopération efficace.
- Participation de la société civile et des acteurs locaux : réponse aux besoins et préoccupations.
- Mécanismes de suivi et d'évaluation : amélioration continue de l'efficacité.
Renforcer les coopérations régionales pour une meilleure gestion des crises transfrontalières : stratégies et recommandations
Pour renforcer les **coopérations régionales** et améliorer leur capacité à gérer les crises transfrontalières, il est essentiel d'identifier les lacunes et les besoins existants et de proposer des solutions innovantes, en s'appuyant sur les bonnes pratiques et les leçons apprises. Il est également important de reconnaître le rôle des organisations internationales et de la société civile dans ce processus, en favorisant une approche multi-acteurs et un dialogue inclusif. L'union fait la force, et la collaboration est essentielle pour relever les défis complexes du XXIe siècle.
Identifier les lacunes et les besoins : comment améliorer les coopérations existantes et les rendre plus efficaces ?
Il est crucial de renforcer les institutions régionales, en accroissant leur pouvoir de décision, leur légitimité et leur capacité d'action, afin de leur permettre de jouer un rôle plus important dans la gestion des crises. Cela peut passer par la création de mécanismes de contrôle démocratique, l'amélioration de la transparence et la participation accrue de la société civile, afin de garantir que les institutions répondent aux besoins et aux préoccupations des populations. Une institution forte est garante de stabilité et peut contribuer à prévenir les conflits.
L'amélioration de la coordination inter-agences, facilitant la communication et la collaboration entre les différents acteurs impliqués dans la gestion des crises, est également essentielle pour assurer une réponse rapide et efficace. Cela peut impliquer la mise en place de plateformes de partage d'informations, la création de groupes de travail conjoints et l'organisation d'exercices de simulation de crises, afin de renforcer la capacité collective à faire face aux situations d'urgence. La synergie des forces est une nécessité pour maximiser l'impact de la coopération.
Le développement de mécanismes de financement innovants, permettant de mobiliser des ressources supplémentaires pour financer les actions de coopération, est également crucial pour garantir la viabilité et la durabilité des projets. Cela peut passer par la création de fonds de solidarité régionaux, la mise en place de taxes sur les activités transfrontalières ou la recherche de partenariats avec le secteur privé, afin de diversifier les sources de financement et de renforcer la capacité financière de la coopération. Le financement est le nerf de la guerre, et il est essentiel de trouver des solutions créatives pour mobiliser les ressources nécessaires.
Il est également essentiel de promouvoir la transparence et la redevabilité, en assurant un suivi régulier des actions et une évaluation de leur impact, afin de garantir que les ressources sont utilisées de manière efficace et que les objectifs sont atteints. Cela peut impliquer la mise en place de systèmes d'indicateurs, la publication de rapports réguliers et la consultation des populations affectées, afin de renforcer la transparence et la légitimité de la coopération. La transparence renforce la confiance et permet d'améliorer la qualité des actions.
- Renforcer les institutions régionales : pouvoir de décision, légitimité et capacité d'action.
- Améliorer la coordination inter-agences : communication, collaboration et exercices de simulation.
- Développer des mécanismes de financement innovants : fonds de solidarité, taxes transfrontalières et partenariats.
- Promouvoir la transparence et la redevabilité : suivi régulier et évaluation d'impact.
Innover en matière de coopération régionale : pistes pour l'avenir et solutions novatrices
Le développement de plateformes numériques de partage d'informations, permettant un accès rapide et facile aux données pertinentes pour la gestion des crises, est une piste prometteuse pour améliorer la réactivité et l'efficacité de la coopération. Ces plateformes pourraient inclure des informations sur les risques naturels, les épidémies, les mouvements de population et les ressources disponibles, facilitant ainsi la prise de décision et la coordination des actions. L'information est un outil précieux, et il est essentiel de la partager de manière efficace.
La mise en place de systèmes d'alerte précoce, permettant d'anticiper les crises et de prendre des mesures préventives, est également essentielle pour réduire les risques et les impacts. Ces systèmes pourraient s'appuyer sur l'utilisation de données satellitaires, de modèles de prévision et de réseaux de surveillance participatifs, permettant ainsi de détecter les menaces potentielles et de prendre des mesures avant qu'elles ne se transforment en crises majeures. Anticiper, c'est déjà agir, et la prévention est la clé d'une gestion efficace des crises.
La création de fonds de solidarité régionaux, mutualisant les risques et les coûts liés aux crises, pourrait également renforcer la capacité de réponse collective et assurer une meilleure protection des populations. Ces fonds pourraient être alimentés par les contributions des États membres, les dons du secteur privé et les financements internationaux, permettant ainsi de mobiliser des ressources importantes en cas de crise. La solidarité est un gage de sécurité, et elle permet de mieux faire face aux défis communs.
Le développement de formations communes pour les professionnels de la gestion des crises, renforçant les compétences et la coopération entre les différents acteurs, est également une piste à explorer pour améliorer la qualité de la réponse aux crises. Ces formations pourraient porter sur la gestion des catastrophes naturelles, la lutte contre les épidémies, la gestion des flux migratoires et la prévention des conflits, permettant ainsi aux professionnels de mieux comprendre les enjeux et de travailler ensemble de manière efficace. La formation, un investissement d'avenir, est essentielle pour renforcer la capacité collective à faire face aux crises.
L'exploitation des nouvelles technologies, comme la télédétection, l'intelligence artificielle et les drones, peut également améliorer la surveillance des zones à risque et la réponse aux crises, en permettant de collecter des informations en temps réel, d'analyser les données et de coordonner les opérations de secours de manière plus efficace. Ces technologies peuvent également être utilisées pour sensibiliser le public aux risques et pour améliorer la communication en cas de crise. Selon une étude récente de l'OCDE, 68% des experts estiment que la technologie jouera un rôle majeur dans la gestion des crises transfrontalières d'ici 2030, soulignant l'importance de l'innovation dans ce domaine.
Le rôle des organisations internationales et de la société civile dans le renforcement des coopérations régionales : partenariats et synergies
Les organisations internationales, comme l'ONU, l'UE et la Banque Mondiale, peuvent jouer un rôle crucial dans le renforcement des **coopérations régionales**, en fournissant un soutien financier, une expertise technique et une médiation en cas de conflit. Elles peuvent également aider à élaborer des normes et des standards communs, facilitant ainsi la coopération entre les États membres et assurant une meilleure cohérence des actions. Le soutien des organisations internationales est essentiel pour renforcer la capacité des régions à faire face aux crises.
La société civile, quant à elle, peut contribuer à la sensibilisation, au plaidoyer et à la participation à la mise en œuvre des actions de coopération, en apportant une expertise et une connaissance du terrain précieuses. Les organisations non gouvernementales (ONG), les associations locales et les groupes de citoyens peuvent jouer un rôle crucial dans la mobilisation des populations, la promotion de la transparence et la surveillance des actions des gouvernements, garantissant ainsi que la coopération répond aux besoins et aux préoccupations des populations affectées. La voix du peuple est essentielle, et il est important de l'écouter.
La coopération multi-acteurs et le dialogue inclusif sont indispensables pour garantir que les **coopérations régionales** répondent aux besoins et aux préoccupations de toutes les parties prenantes, car ils permettent de créer un consensus et de mobiliser les ressources nécessaires. Il est essentiel d'impliquer les gouvernements, les organisations internationales, la société civile, le secteur privé et les populations affectées dans la conception, la mise en œuvre et l'évaluation des actions de coopération, afin d'assurer leur efficacité et leur durabilité. Une approche inclusive et participative est la clé du succès.
Les **coopérations régionales** représentent un levier potentiellement efficace pour résoudre les crises transfrontalières et construire un avenir plus sûr et plus prospère pour tous. Leur efficacité dépend cependant d'une série de facteurs interdépendants, allant de la volonté politique à la capacité des institutions, en passant par la disponibilité des ressources et l'engagement de la société civile.
Les exemples analysés démontrent que, lorsque ces conditions sont réunies, les **coopérations régionales** peuvent apporter des solutions concrètes et durables aux défis les plus pressants, protégeant les populations, préservant l'environnement et stimulant le développement économique. À l'inverse, lorsque ces conditions font défaut, les **coopérations régionales** peuvent s'avérer inefficaces, voire contre-productives, gaspillant des ressources et compromettant la stabilité régionale.
L'avenir des **coopérations régionales** face aux défis croissants du monde globalisé exige une approche plus intégrée et proactive, axée sur la prévention, l'anticipation et la résilience. Il est essentiel d'investir dans le renforcement des institutions régionales, d'améliorer la coordination inter-agences, de développer des mécanismes de financement innovants et de promouvoir la transparence et la redevabilité. Une **coopération régionale** forte et efficace est indispensable pour relever les défis du XXIe siècle et construire un avenir meilleur pour tous. Le PIB des pays engagés dans les CR est en moyenne 2% supérieur à celui des pays isolés.